92ème anniversaire de l'armistice de 1918 à Lyon

Publié le par royalyon.over-blog.com

11 novembre 2009Ce matin, au parc de la Tête d'Or, s'est déroulé la cérémonie célébrant le 92 anniversaire de l'armistice de 1918. La gendarmerie, la préparation militaire marine, la base aérienne 942, le 7ème RMAT et l'école de santé militaire ont participé au défilé. Puis, un dépôt de gerbes a eu lieu à l'île du Souvenir en présence d'un détachement du 7ème RMAT. La musique de l'infanterie était associée à ce rendez-vous de la mémoire.

 

Nous avons pu entendre des textes lus par des enfants de l'école St Joseph des Brotteaux accompagnés par leur professeur d'histoire qui a bien expliqué la responsabilité des enseignants dans la transmission de la mémoire aux jeunes générations. Il les accompagnera d'ailleurs en 2011 sur les lieux de la mémoire de la "Grande Guerre" : Douaumont, Verdun ...

 

Notre sénateur-maire, Gérard Collomb, a prononcé un discours vibrant (il est assez bon orateur) dans lequel il a rappelé "l'inhumanité" de la Grande Guerre. Il a aussi évoqué la mort de Jean-Jaurès avec laquelle, selon lui, le camp de la paix a définitivement perdu toutes ses chances d'arrêter "l'implacable logique" dans laquelle l'Europe s'est engagée. Il a enfin parlé du risque de voir réapparaître les "égoïsmes nationaux" et de la nécessité d'un renforcement de la construction européenne pour éviter un nouveau conflit tout en reconnaissant que la récente crise économique a montré les faiblesses du système européen actuel. En lettré qu'il est resté, il a aussi cité Bergson en rappelant que «L'avenir de l'humanité reste indéterminé, parce qu'il dépend d'elle.» Evidemment, aucun mot sur la nation si ce n'est pour dénoncer le "risque nationaliste", ni sur la valeur du sacrifice pour la patrie.

 

Enfin, le représentant de l'Etat français, le préfet Jacques Gérault, a lu le message du ministre Hubert Falco pour l'occasion. Il a spécialement rapporté l'épisode du choix du soldat inconnu après la guerre de 1914-1918 et fait le lien avec le mouvement de protestation des étudiants et lycéens qui, en 1940, ont déposé un bouquet sur la tombe du soldat inconnu, en écho à l'appel du 18 juin du Général de Gaulle. C'est le refus de l'occupation et de la politique collaborationniste du Maréchal Pétain qui a été rappelé par cet acte symbolique. Il a enfin terminé sur le rappel des valeurs de la république (liberté et démocratie) et la nécessité d'une Europe plus forte, dont un des piliers repose sur la solidarité franco-allemande (quelques officiers de réserve  de l'armée allemande étaient d'ailleurs présents). Ici, ont tout de même été affirmés la nécessité de préserver la Nation, la France et l'esprit patriote.

 

Après ces discours, on voit très bien que, même lors de la commémoration d'un des épisodes les plus douloureux de notre histoire, les clivages idéologiques et partisans sortent au grand jour. On pourrait attendre de nos autorités civiles une "union sacrée", au moins ce jour là.

 

En ce jour de recueillement national, au lieu de rassembler les français, de les réconcilier avec leur histoire, les responsables politiques continuent leur instrumentalisation de l'histoire en pratiquant un ostracisme acharné contre le Maréchal Pétain, celui là même qui fût appelé le "vainqueur de Verdun". C'est un comble pour commémorer l'anniversaire de l'armistice de 1918. La fabrique des grands mythes de l'histoire continue son oeuvre, elle se livre, bien qu'elle s'en défende, à une lecture tronquée de l'Histoire.

 

Les grandes incantations appelant à toujours plus d'Europe, comme une formule magique garantissant les générations futures contre d'éventuels conflits, le dénigrement de la nation considérée comme nécessairement égoïste, l'exhaltation de la démocratie comme unique moyen de garantir la liberté sont autant d'idées reçues à reconsidérer et que la pensée unique veut nous imposer.

 

Avons nous le droit de vouloir une autre Europe, une Europe des nations ?

Avons nous le droit de vouloir rester français, d'aimer la France, son histoire, sa civilisation ?

Avons nous le droit de considérer que la République n'est pas le meilleurs des systèmes, que la démocratie actuelle est une illusion, que nos libertés ne sont d'ores et déjà plus garanties ni par l'Etat, ni par l'Europe ?

 

Si vous pensez avoir répondu oui à chacune de ces interrogations, alors, rejoignez-nous !

 

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